sur le railleur, et disparut promptement ; mais une demi-heure après il revint les poches remplies d’or. Cependant aux dernières tailles le vieillard fut forcé de s’arrêter, car il avait déjà perdu tout l’or qu’il avait apporté.
» Le dédain et le mépris qu’on témoignait au vieillard avaient fort indisposé le chevalier, que sa vie désordonnée n’avait pas entièrement rendu étranger aux bienséances. Ce lui fut un motif de faire une remontrance à ceux des joueurs qui se trouvaient encore dans la salle après le départ du vieillard.
» — Vous ne connaissez pas le vieux Francesco Vertua, chevalier, s’écria l’un d’eux ; sans cela, loin de blâmer notre conduite , vous l’approuveriez hautement. Apprenez donc que ce Vertua, Napolitain de naissance, s’est montré, depuis quinze ans qu’il est à Paris, le ladre le plus horrible qu’on y ait jamais