Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/219

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— Ayez encore un sentiment humain ! Soyez compatissant envers nous ! Ce n’est pas moi, c’est ma fille, mon Angela, un ange innocent, dont vous causez la ruine ! Oh ! de grâce, ayez pitié d’elle, prêtez-lui, à elle seule, la vingtième partie de cette fortune que vous m’avez arrachée ! — J’en suis sur, vous vous laisserez toucher ! — O Angela ! ma fille !

» Et, dans ses gémissemens entrecoupés, le vieillard répétait sans cesse, d’une voix étouffée par les sanglots, le nom chéri de son enfant.

» — Cette scène de comédie commence à me fatiguer, dit le chevalier avec indifférence et d’un ton d’humeur ; mais au même instant, la porte s’ouvrit et une jeune fille en blanc déhabillé de nuit, les cheveux épars, la mort peinte sur les traits, se précipita vers le vieux Vertua, le releva, le pressa dans ses bras