Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/227

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moigner qu’elle le trouvait dans un état de santé alarmant.

« Les paroles d’Angela firent un effet tout-puissant. Le chevalier releva sa tête ; il retrouva la grâce et l’amabilité qui jadis lui gagnaient les cœurs. Enfin après quelques instans de conversation, Vertua lui demanda quand il viendrait prendre possession de la maison qu’il avait gagnée.

» — Oui, s’écria le chevalier, oui, seigneur Vertua, j’irai demain ! mais permettez que nous rédigions mûrement nos conventions, cela dût-il durer quelques mois.

» — Soit, répondit Vertua en souriant.

» Le chevalier vint en effet ; et il revint souvent. Angela le voyait toujours avec plus de plaisir ; il la nommait son ange sauveur. Enfin il sut si bien gagner son cœur qu’elle promit de lui donner sa main, à la grande satisfaction du vieux