Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/242

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est vrai, j’ai perdu vingt mille ducats, et j’ai perdu le droit de retenir ma femme, si elle veut vous suivre. Venez avec moi, et désespérez, si ma femme vous repousse, et qu’elle refuse de devenir votre maîtresse !

» — Désespérez vous-même, répondit le colonel, si Angela vous repousse, vous qui avez causé son malheur, si elle vous rejette avec horreur pour se jeter avec délices dans mes bras. Désespérez vous-même en apprenant qu’un serment d’amour nous unira, que le bonheur couronnera nos longs désirs, Vous me nommez insensé ! Oh ! oh ! je ne voulais gagner que le droit de prétendre à votre femme ; j’étais déjà certain de son cœur ! Apprenez, chevalier, que votre femme m’aime, qu’elle m’aime inexprimablement ; je le sais. Apprenez que je suis ce Duvernet élevé avec Angela, attaché à elle par l’amour le plus ardent ; ce Du-