Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/244

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» — Hum ! murmura le colonel, Angela a-t-elle jamais goûté un doux sommeil depuis que vous l’avez précipitée dans une vie aussi déplorable ?

» A ces mots, il voulut pénétrer dans la chambre ; mais le chevalier se jeta à ses pieds, et s’écria, au désespoir : — Soyez compatissant ; maintenant que vous avez fait de moi un mendiant, laissez-moi ma femme !

» — C’est ainsi que le vieux Vertua était à genoux devant vous, sans pouvoir vous attendrir, cœur de pierre ! Que la vengeance du ciel vous atteigne enfin !

» En parlant ainsi, le colonel se dirigea de nouveau vers l’appartement d’Angela.

» Le chevalier s’élança vers la porte, l’ouvrit, se précipita sur le lit où reposait sa femme, tira les rideaux et s’écria : Angela, Angela ! — Il se baissa vers elle, prit sa main, balbutia des mots entre-