Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/27

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que les enfans reçurent en poussant des cris de joie.

Au moment de se lever de table, la nièce du professeur dit à Crespel : — Que devient notre bonne Antonie, cher conseiller ?

Crespel fit une grimace affreuse, et son visage prit une expression diabolique.

— Notre chère Antonie ? répéta-t-il d’une voix aussi douce que désagréable.

Le professeur s’avança vivement. Je lus dans le regard sévère qu’il lança à sa nièce, qu’elle avait touché une corde qui résonnait d’une manière dissonante dans l’âme de Crespel.

— Comment va le violon ? demanda le professeur d’un ton gaillard, en prenant les mains du conseiller.

Le visage de Crespel s’éclaircit, et il répondit d’une voix tonnante : — Admi-