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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/47

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valent les sépultures, que je ne pouvais plus voir dans le cimetière. Le chœur cessa, et je remarquai, du côté de la porte de la ville, d’autres hommes vêtus de noir, qui revenaient de l’enterrement. Le professeur, avec sa nièce, passa près de moi sans me reconnaître. La nièce tenait son mouchoir devant ses yeux et pleurait amèrement. Il me fut impossible d’entrer dans la ville : j’envoyai mon domestique avec la voiture à l’auberge où je devais loger, et je me mis à parcourir ces lieux que je connaissais bien, espérant ainsi faire cesser le malaise que j’éprouvais, et qui n’avait peut-être sa source que dans des causes physiques. En entrant dans une allée qui conduisait à la ville, je fus témoin d’un singulier spectacle. Je vis s’avancer, conduit par deux hommes en deuil, le conseiller Crespel qui faisait mille contorsions pour leur échapper. Il avait, comme d’ordi-