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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/14

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me semble que vous avez autrement pris la chose.

— Je vous prie en grâce de ne pas me refuser mon pauvre titre, dit Tusmann ; je suis conseiller privé, et même, en ce moment, je suis un conseiller privé fort affecté, et, j’ose le dire, presque abattu. Pour vous, mon cher monsieur, vous m’excuserez si je ne vous donne pas le titre qui vous appartient ; mais je ne puis le faire par l’ignorance où je suis touchant votre personne. Je me bornerai donc à vous traiter de conseiller privé ; il en est un si bon nombre dans notre ville de Berlin qu’on a peu de chances de se tromper en se servant de cette qualification. Veuillez donc me dire, monsieur le conseiller privé, quelle sorte de fiancée vous aviez dessein de voir ici à cette heure mystérieuse ?

— Vous êtes, dit l’étranger en élevant la voix, vous êtes un singulier homme,