Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/158

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— Nous serons seuls ce soir, dit, au moment où la pendule sonnait sept heures, la femme du colonel Grenville à sa fille Angélique. Le mauvais temps retiendra nos amis.

En ce moment le jeune major Maurice de Rheinberg entra dans le salon. Il était suivi d’un jeune avocat dont l’humeur spirituelle et inépuisable animait le petit cercle qui se rassemblait tous les vendredis dans la maison du colonel ; et il se forma ainsi une petite réunion qui, selon la remarque d’Angélique, pouvait fort bien se passer d’être plus grande. Il faisait froid dans le salon ; madame de Grenville fit allumer du feu dans la cheminée et apporter la machine à faire du thé.

— Pour vous autres hommes, dit-elle, qu’un héroïsme vraiment chevaleresque a amenés auprès de nous, à travers vents et tempêtes, je soupçonne que votre