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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/17

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ner sans résistance , et d’un pas rapide, vers le cabaret de la place Alexandre.

Lorsqu’ils entrèrent dans la salle, il ne s’y trouvait qu’un homme seul, assis à une table sur laquelle on voyait un grand verre rempli de vin du Rhin. Les rides de son visage, profondément creusées, annonçaient une haute vieillesse. Son regard était profond et pénétrant, et sa longue barbe annonçait un juif resté fidèle aux mœurs de ses ancêtres. Il était vêtu à la mode antique, telle qu’on la portait de 1720 a 1730.

Mais l’étranger que Tusmann avait rencontré était encore plus singulier à voir.

Un grand homme, décharné, mais musculeux, ayant en apparence cinquante ans. Son visage avait pu passer pour beau jadis ; ses grands yeux étincelaient encore d’un feu juvénile sous deux sourcils noirs et épais, un front