Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/192

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hasard, le comte avait aidé le colonel de sa bourse et de sa fortune, avec un rare désintéressement, et l’avait ainsi tiré d’un embarras qui pouvait avoir les suites les plus fâcheuses pour son nom et son honneur. Aussi le colonel lui portait -il la reconnaissance la plus vive. — Il est temps, dit-il à la baronne un jour qu’ils se trouvaient ensemble, il est temps que je te fasse connaître quel est le but du séjour du comte dans cette ville. Tu sais qu’il y a quatre ans nous nous étions liés si intimement ensemble, dans la garnison où je me trouvais, que nous habitions toujours la même maison. Il arriva que le comte, me visitant un matin , trouva sur ma table le portrait en miniature d’Angélique, que je porte constamment avec moi. Plus il l’examinait, plus son trouble devenait visible. Il ne pouvait en détourner ses