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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/195

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homme noble et grand, et en outre un homme riche, très-riche……

— Et sans consulter Angélique, qui n’a peut-être pas autant de penchant pour lui qu’il se l’imagine dans son amoureuse folie !

Le colonel se leva vivement de sa chaise, et s’avança vers la baronne les yeux animés de colère. — Vous ai-je jamais donné lieu de croire que je sois un père insensé et tyrannique, dit- il, et que je livrerais mon enfant chéri à des mains indignes d’elle ? Cessez de me tourmenter de vos sensibleries romanesques et de votre tendresse raffinée ! Angélique est tout oreilles quand le comte parle, elle le regarde avec une bonté amicale, elle rougit lorsqu’il lui baise la main ; tout en elle annonce un penchant pur et innocent pour sa personne, un de ces sentimens qui rendent un homme heureux ; et il n’est pas be-