Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/202

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sés et les joues couvertes de rougeur, et lui jura sur son honneur qu’il aimait Angélique de toute son âme, mais que jusqu’à ce jour pas un mot qui ressemblât à un aveu ne s’était échappé de ses lèvres. Il n’avait que trop douté de l’amour d’Angélique ; ce moment seul lui avait révélé tout son bonheur, et il espérait de la générosité d’un homme aussi noble, de la tendresse d’un père, un consentement qui devait tous les rendre heureux.

Le colonel toisa le major d’un regard, lança un sombre coup d’œil à Angélique, puis s’avança au milieu de la chambre, les bras croisés, immobile comme quelqu’un qui hésite à prendre un parti. Il marcha quelque temps, s’arrêta devant la baronne qui avait pris Angélique dans ses bras , et qui cherchait à la consoler. — Quel rapport, dit il d’une voix sourde et cherchant à retenir sa colère, quel