Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/21

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nous sommes d’anciennes connaissances, et vous n’avez nullement besoin de vous gêner devant cet honnête homme.

— Oh Dieu ! répondit le secrétaire privé de chancellerie, oh Dieu ! mon honorable professeur, laissez-moi vous donner ce titre ; car comme vous êtes, j’en suis persuadé, un habile artiste, vous pourriez être à bon droit professeur à l’académie des sciences. Ainsi, mon honorable professeur, comment pouvoir vous taire ce dont mon cœur est rempli ! Je marche, comme on dit, sur un pied de prétendant, et je songe à épouser à l’équinoxe de printemps une heureuse fiancée. Pouvais-je donc rester de sang-froid, mon honorable professeur, lorsqu’il vous a plu de me montrer une fiancée heureuse ?

— Quoi ! s’écria le vieillard en interrompant le secrétaire privé d’une voix glapissante, quoi ! vous voulez vous