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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/245

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lait Maurice le soir où le comte vint pour la première fois nous surprendre et nous causer tant d’effroi !

— Je vous disais dans ce récit, dit Maurice, que la porte s’était ouverte avec fracas ; il me sembla qu’une figure vague et incertaine traversait la chambre. Bogislav était près d’expirer d’effroi. Je parvins difficilement à le rappeler à lui-même ; enfin il me tendit douloureusement la main et me dit : — Demain, toutes mes souffrances seront terminées. — Sa prédiction se réalisa, mais d’une autre manière qu’il l’avait pensé. Le lendemain, dans le plus épais de la mêlée, il fut atteint à la poitrine d’un coup de biscayen qui le renversa de son cheval. La balle avait frappé sur son sein le portrait de la belle infidèle, et l’avait brisé en mille pièces. Il fut ainsi préservé d’une blessure mortelle, et ne reçut qu’une contusion dont il guérit