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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/59

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donc , mon cher peintre ; dites-le-moi bonnement, sans modestie, n’est-ce pas, vous êtes le brave artiste dont je vois les tableaux tous les jours en passant ? Vraiment ! je ne puis m’en détacher, tant je me complais à leurs belles couleurs.

Edmond ne comprenait rien aux discours du conseiller ; enfin il apprit, à force de questions, que Melchior Vosswinkel n’avait en vue d’autres tableaux que les plateaux en laque de la Chine qu’il voyait chaque jour en passant dans le beau magasin de Stobwasser, sur la Promenade des Tilleuls. Un ami du conseiller vint le rejoindre et délivrer Edmond de ses fades complimens en lui laissant la liberté de s’entretenir avec Albertine.

Tous ceux qui connaissent mademoiselle Albertine Vosswinkel savent qu’elle est la jeunesse, la beauté et la grâce en personne, qu’elle s’habille à la dernière