Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/76

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de sa voix fatale, vous échapperez désormais à tous les charmes si vous jurez à l’instant même de ne plus songer à votre mariage avec Albertine. — Tu peux penser, mon cher conseiller, quelle impression me fit éprouver cette horrible proposition. — M. le professeur, répondis-je, vous faites saigner mon cœur. La walse est une danse disgracieuse, inconvenante ; et mademoiselle Albertine, ma fiancée, walsait tout-à-l'heure avec un jeune homme, de manière à me priver de la faculté de voir et d’entendre ; cependant je ne saurais renoncer à elle ! A peine eus-je prononcé ces paroles que le maudit orfèvre me frappa si violemment que je me mis aussitôt à tourner sur moi-même, tenant dans mes bras un sale manche de balai qui m’égratignait le visage, tandis que des chiens invisibles me mordaient le dos à le rendre bleu, et que des milliers de secrétai-