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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 5, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/174

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CONTES FANTASTIQUES.

dit Miossens en faisant un salut militaire. Je viens vous déranger un peu tard, et à une heure inaccoutumée. Nous autres soldats, nous ne choisissons pas nos momens de loisir, et en deux mots, vous saurez mon excuse. Olivier Brusson m’amène vers vous.

Mademoiselle de Scudéry était dans une attente extrême. — Olivier Brusson ? le plus malheureux des hommes ? Qu’avez-vous de commun avec lui ?

— Je savais bien, dit Miossens en souriant, que le nom de votre protégé suffirait pour me procurer un accueil favorable. Tout le monde est convaincu du crime de Brusson. Je sais que vous avez une autre opinion ; vous la devez, m’a-t-on dit, aux assurances de l’accusé lui-même. Quant à moi, il n’en est pas ainsi. Personne ne peut être mieux convaincu que moi de son innocence, et plus certain que je ne le suis, qu’il n’a