Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 8, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/194

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elle monte et elle descend tour à tour le long d’éternelles octaves qui me déchirent l’oreille, et alors la douleur aiguë que je ressens m’arrache une exclamation involontaire.

— Oh ! les infernales octaves ! m’écriai-je un jour.

J’entendis murmurer auprès de moi : Fâcheux destin ! encore un chasseur d’octaves !

Je me levai et je m’aperçus qu’un homme avait pris place à la même table que moi. Il me regardait fixement, et je ne pus à mon tour détacher mes regards des siens.

Jamais je n’avais vu une tête et une figure qui eussent fait sur moi une impression aussi subite et aussi profonde. Un nez doucement aquilin regagnait un front large et ouvert, où des saillies fort apparentes s’élevaient au-dessus de deux sourcils épais et à demi-ar-