Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/19

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II. La Société dans la cave


Il peut être fort agréable, en certains moments, de se promener de long en large sous Les Tilleuls3 ; mais ce n’est pas assurément durant la nuit de Saint-Sylvestre, par une bonne gelée et quand il neige à foison. La tête nue et sans manteau, comme j’étais, je finis par m’en apercevoir au frisson glacial qui me saisit, malgré la fiévre ardente dont j’étais dévoré. Je repris ma course, je traversai le pont de l’Opéra, en passant devant le Château, puis celui de l’Écluse, après avoir tourné la Monnaie, et j’arrivai dans la rue des Chasseurs, à côté de la boutique de Thiermann. Là des lumières engageantes brillaient à travers les croisées, et je me disposais à entrer pour me réchauffer et boire quelque bon verre d’une liqueur réconfortante. En ce moment il sortit du cabaret une société de joyeux compagnons qui parlaient d’huitres délicieuses et de l’excellent vin de la Comète. « Ma foi ! s’écria l’un d’entre eux