Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/731

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Mais ma Dame s’en tenait sans façon à la superficie, et elle savait en dissimuler assez habilement le peu de profondeur sous un certain vernis dont l’éclat trompeur éblouissait les yeux. Ainsi, elle se croyait déjà la rivale de Corinne, à cause de ses bras et de ses mains fort remarquables en effet, et depuis qu’elle avait lu ce livre, elle se découvrait la gorge et les épaules comme cela ne convenait guère à une femme de son âge, et se surchargeait de chaînes précieuses, de camées et de bagues antiques, de même qu’elle passait aussi plusieurs heures par jour à se faire oindre les cheveux d’huiles parfumées et à les faire tresser en nattes pour représenter telle ou telle coiffure pittoresque d’impératrice romaine. Le mesquin farfouillage des collections d’antiques de Boettiger était vraiment son affaire. — Mais les représentations scéniques de ma Dame eurent une fin imprévue.

MOI.

El comment cela, Berganza ?

BERGANZA.

Tu t’imagines bien que mon étrange apparition en sphinx leur avait déjà porté une assez rude atteinte. Toutefois, après une interruption passagère, elles avaient repris leur cours, mais j’en étais rigoureusement exclu. Il arrivait aussi qu’on représentait quelquefois, comme cela se pratique, des groupes entiers, et jamais Cécile n’avait voulu consentir