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Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 1, trad. Egmont, 1836.djvu/369

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IGNACE PENNEE.

A une époque fort éloignée de la nôtre, vivait, dans une forêt inculte et solitaire du domaine de FuMa, un brave garde-chasse du nom d*Andrés. Il avait été d’abord premier chasseur de la suite du comte Aloys de Vach ; il avait escorté son maître dans ses voyages S travers la belle Italie, et l’avait sauvé par son adresse et sa bravoure d’un imminent danger, lors d’une attaque de brigands sur une des routes périlleuses du royaume de Naples. Dans une auberge de cette ville où ils se logèrent, il y avait une pauvre fille, belle comme un ange, que Fhôte avait recueillie comme orpheline, et qu’il traitait avec beaucoup de dureté, l’employant aux fonctions les plus viles de la basse-cour et de la cuisine. Andrés s’appliqua à la consoler par d’encourageantes paroles, autant qu’il pouvait se faire comprendre d’elle, et la jeune fille conçut pour lul un tel attachement, que pour ne plus s’en séparer, elle voulut