Aller au contenu

Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 1, trad. Egmont, 1836.djvu/467

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DEUX ORIGINAUX.

Vous savez, dit Théodore, que je séjournai quelque temps à G...., pour terminer mes étudès, auprès de ïnon vieux oncle. Il avait un ami qui, malgré la disproportion de son Age avec le mien, me prit en affection singulière, à cause, j’imàgiae, de l’extrême gaîté d’humeur qui me distinguait alors, au point de dégénérer parfois en folie. Cet homme était, du réste, un des plus extraordinaires que j’aie jamais rencontrés.Grondeur^éhagrin, minutieux dans toutes les affaires de la vie, et fort enclin à l’avarice, Il était pourtant sensible, autant qu’faomme au monde, à toute espèce de drôleries et de jovialité. Pour me servir dune expression française/personne n’était plus amusable ni moins amusant à la fois. En outre, et malgré la maturité de son âge, il était rempli de prétentions, qu’il manifestait surtout dans sa mise des pins recherchées, et toujours réglée d’après la dernière mode, ce qui le rendait passablement ridi-