Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 3, trad. Egmont, 1836.djvu/68

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» Disons à la louange de Callot qu’il n’était pas moins noble et courageux de sa personne, que satiriste profond le burin à la main. On raconte que le cardinal de Richelieu lui ayant demandé de graver la prise de Nancy, sa ville natale, il déclara hardiment qu’il aimerait mieux s’abattre le pouce que d’employer son talent à éterniser l’abaissement de son prince et de sa patrie.

» Le poète, l’écrivain dont l’imagination transporte aussi les figures de la vie commune dans le monde romantique de ses visions, et qui les reproduit ensuite dans tout l’éclat qui en rejaillit sur elles, comme sous une parure étrangère et merveilleuse, ne pourrait-il pas se justifier, par l’exemple de ce grand artiste, en disant qu’il a voulu imiter le style et la manière de Callot ? »

2. (Pag. 9.) L’empereur Octavien, drame célèbre de Ludwig Tieck.

3. (Pag. 13.) Sous les Tilleuls est le nom d’une promenade de Berlin qui avoisine le palais du roi.

4. (Pag. 14.) Du vin de l’an onze, c’est-à —dire de l’année 1811, célèbre par la qualité supérieure des vins qu’on récolta en Europe, et qui fut attribuée à l’influence de la comète. L’ivrogne mécontent d’Hoffmann prend ces mots l’an onze pour le nom d’un crû fameux. Il eût ôté son chapeau devant le Pirée.

5. (Pag. 14.) Le mot de béotisme, nouvellement et heureusement introduit dans la langue, dans la même acception que lui avaient donnée les Athéniens, pour jeter du ridicule sur la pesanteur d’esprit, la mesquinerie d’idées, et les habitudes matérialistes reprochées aux Béotiens, m’a paru plus intelligible encore que le terme de 'Philistinisme,