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Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 4, trad. Egmont, 1836.djvu/43

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principe spirituel ; on cita de nombreux exemples d l’appui, et un jeune médecin surtout ; grand partisan du niagnétisme,prétendit qu’il avait la faculté, comme plusieurs de ses confrères, ou plutôt comme tous les puissants magnétiseurs, d’agir de loin sur ses somnambules, uniquement par la force de sa volonté puissamment tendue. Tout ce qu’ont écrit à ce sujet Etage* Bartels, Schubert et d’autres auteurs fut successivement reproduit. L’un des assistants, médecin fort distingué comme observateur judicieux, prit enfin la parole et dit :

« Le point le plus important à mes yeux est que le magnétisme parait éclaircir en effet maint phénomène qu’avec notre répugnance habituelle à admet’ tre aucune intervention mystérieuse dans les choses de cette vie* nous traitons indifféremment d’accident trivial et naturel. Au moins, cela doit-il nous prescrire plus de circonspection dans nos jugements. Ainsi, comment donc se fait-il que sans nul motif apparent soit intérieur soit étranger, et même en flagrante opposition avec le cours de nos idées* la fidèle image de certaines personnes ou même d’événements particuliers surgisse toUt-à-coup dans notre esprit, sous une forme si vivante, si précise, et s’identifie tellement avec nous-mêmes, que nous en sommes frappés de stupéfaction ; Voici un fait bien remarquable. Il arrive fréquemment qu’au milieu d’un rêve nous nous réveillons en sursaut, et que les images, de notre rêve s’évanouissent dans l’abime de l’oubli. Eh bien ! immédiatement après, un nouveau rêve vient nous offrir sous un aspect non moins sur-