Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 4, trad. Egmont, 1836.djvu/67

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MAÎTRE MARTIN
LE TONNELIER
ET SES APPRENTIS.
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Ton cœur l’émeut sans doute comme le mien, cher lecteur, d’une douce tristesse, près des magnifiques monuments dus à l’art de la vieille Allemagne, ces témoins véridiques de la pieuse assiduité de nos pères, ces éloquents vestiges de la merveilleuse splendeur du passé. N’est-ce pas comme en pénétrant dans une maison abandonnée ? Sur la table est encore ouvert le livre de dévotion dont le père de famille faisait la lecture ; la riche tapisserie aux vivaces couleurs, ouvrage de la maîtresse de maison, est encore tendue sur le métier, et tout autour les buffets nets et brillants sont garnis d’une foule d’ob-