Page:Hoffmann - Contes fantastiques I.djvu/139

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Salvator quitte Rome et se rend à Florence. — Fin de l’histoire.

Tout ici bas est soumis à la loi perpétuelle du changement ; mais rien n’est plus variable peut-être, sous le soleil, que les dispositions des hommes qui tournent d’un mouvement incessable, comme la roue ailée de la déesse Fortune.

Tel qui se voit aujourd’hui comblé d’éloges était hier l’objet d’une amère censure, et demain l’on portera aux nues celui qu’on foule aux pieds aujourd’hui.

Pas un dans Rome qui naguères ne tournât en dérision le vieux Pasquale Capuzzi avec son avarice sordide, son amour insensé, sa jalousie tyrannique, et ne fit des vœux pour la délivrance de sa victime, la pauvre Marianna. Or, après qu’Antonio eut réussi à enlever sa maîtresse, toute l’antipathie vouée au vieux fit place à des sentiments de compassion, quand