Aller au contenu

Page:Hoffmann - Les Bijoux fatals ou Mademoiselle de Scudéri, Roman complet no 6, 1915.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Soudain, elle aperçut au fond de la cassette un billet plié. Elle l’ouvrit et lut ;

« Vous avez plaidé devant le roi la cause de la loyauté en n’appelant ses rigueurs que sur les lâches. Nous qui défendons le droit du plus fort contre la lâcheté, en nous appropriant des trésors qui seraient gaspillés d’une manière indigne, nous vous savons gré d’avoir pris notre défense. Comme témoignage de notre reconnaissance, nous vous prions d’accepter cette parure. Nous vous saurons le plus grand gré de ne pas nous retirer votre appui et votre gracieuse faveur.
« Les Invisibles »

Est-il possible, s’écria Mlle de Scudéri, de pousser aussi loin l’audace et l’impudence ? Se peut-il qu’une parole jetée au hasard à la cour ait eu assez d’échos au dehors pour laisser peser sur moi une accusation odieuse de complicité avec ces scélérats ?…

Et la noble demoiselle se fit conduire aussitôt chez Madame de Maintenon qui la reçut aussitôt et à qui elle raconta ce qui s’était passé, en lui montrant la cassette