Page:Hoffmann - Les Bijoux fatals ou Mademoiselle de Scudéri, Roman complet no 6, 1915.djvu/4

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— Ouvrez, pour l’amour de Dieu, ouvrez donc ! criait une voix à l’extérieur.

Malgré la peur qu’elle ressentait, La Martinière se décida enfin à prendre un flambeau et à descendre dans le vestibule. Elle entendit à nouveau la voix de celui qui frappait :

— Pour l’amour de Dieu, ouvrez donc !…

Elle pensa : Ce ne sont pas là des paroles de voleur. Qui sait si ce n’est pas quelque malheureux poursuivi qui vient demander asile à Mademoiselle dont on connaît le bon cœur.

Prudemment, elle entrouvrit la fenêtre et demanda qui venait à cette heure tardive de la nuit faire un pareil tapage.

À la faible clarté de la lune qui se dégageait d’un épais nuage, elle aperçut un inconnu enveloppé dans un manteau gris et portant les bords de son chapeau rabattus sur les yeux.

La voix de l’inconnu lui répondit, douce