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— Bontems, dit le roi en terminant, doit vous remettre mille louis, mon cadeau de noce à la petite ; qu’elle épouse Brusson qui ne mérite peut-être pas ce bonheur, mais qu’aussitôt après, il quitte Paris ; c’est notre volonté.

À peine Mlle de Scudéri fut-elle rentrée chez elle, que La Martinière accourut à sa rencontre.

Derrière la femme de chambre venait Baptiste, tous deux étaient rayonnants :

— Il est ici ! s’écrièrent-ils. Il est libre.

Deux minutes après, Olivier et Madelon étaient aux genoux de Mlle de Scudéri.

— Ah ! s’écria Madelon, je savais bien que vous le sauveriez.

— J’ai foi en vous, ma mère, dit Olivier ; j’étais sûr que vous ne m’abandonneriez pas.

Et tous deux baisèrent les mains de la respectable dame et les inondèrent de larmes brûlantes.

Le mariage eut lieu quelques jours après. Brusson partit pour Genève avec sa jeune femme. Grâce à la dot de Madelon et à sa propre habileté dans sa profession, il fit fortune et mena une vie heureuse.



FIN

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