Aller au contenu

Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nime l’ame abattue. Quelquefois ses deux enfans, prosternés auprès d’elle, élevaient aussi vers Dieu leurs innocentes mains et leur regard si touchant ; ils priaient avec elle. « Mon Dieu, disaient-ils, toi qui es si bon, conserve-nous notre maman et notre bien aimé père. » Si par hasard M. Lewis se trouvait là dans un de ces momens, ému avec l’excès qu’il mettait à toutes ses sensations, il se prosternait aussi, baigné de larmes, et semblait partager en entier la touchante dévotion de sa famille ; mais ce n’était pas avec ce profond sentiment de foi, d’humilité, de résignation qui inspirait Agnès, et qu’elle avait communiqué à ses enfans. Elle voyait, avec un vif chagrin que ces mouvemens d’une sensibilité momentanée n’étaient accompagnés ni d’un sincère repentir, ni d’une résolution ferme et