Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Agnès fut soulagée d’avoir pu le décider à ce départ, qui pourtant déchirait son cœur. Mais son enfant était dans un tel désespoir qu’elle s’efforça de modérer le sien. Elle s’approcha de lui, le prit dans ses bras, et lui dit en levant les yeux au ciel : « Nous avons un consolateur, mon fils, ayons tout notre recours à lui ; mais tu sais bien que nous n’en aurions pas le droit si nous nous livrions à un chagrin immodéré qui démentit la confiance parfaite que nous devons avoir en sa bonté, et notre obéissance pour ce qu’il ordonne. Il est naturel que tu pleures Raphaël, ton frère et ton ami, que tu t’affliges du départ de ton père dans un tel moment. Notre-Seigneur lui-même pleura sur la tombe de Lazarre ; mais tu sais, mon cher Ludovico, qu’il ne s’abandonna pas à sa douleur. Il n’augmenta pas celle des