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Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/151

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sait aller à l’illusion du malade, qui ne se doutait pas encore du danger de son état. Elle essayait alors chaque moyen de le soulager. Enfin le mal fit des progrès si rapides, que la dernière lueur d’espoir s’évanouit, et qu’elle se vit condamnée à remplacer cet espoir trompeur par un courage qui ne l’abandonna pas un instant, car il avait sa source dans la religion et la foi, qui l’assuraient que celui qu’elle avait tant aimé, allait acquérir une immortalité bienheureuse, et bien préférable à celle que sa folle vanité avait poursuivie ici-bas. Elle ne chercha plus qu’à préparer doucement l’ame de son Alfred à ce passage. Elle invoqua avec ardeur le secours de Dieu pour y pénétrer efficacement ; et elle eut l’inexprimable satisfaction d’y réussir. Guidé par cette femme vraiment angélique, Lewis eut un