Aller au contenu

Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ment absorbé par les préparatifs nécessaires et les modèles à faire pour ses écoliers, quoique sa femme, qui avait fait de grands progrès dans cet art délicieux pendant les premières années de son mariage, l’aidât de tout son pouvoir, et se fût chargée de faire tous les dessins destinés aux plus jeunes écoliers. Malgré cela il ne lui restait plus assez de loisir pour perfectionner des chefs-d’œuvre qui, selon lui, devaient l’immortaliser. Il s’était vu en idée placé dans les siècles, futurs sur la liste des peintres les plus célèbres ; il se trouvait à présent dans la classe des artistes les plus communs : il ne pouvait le supporter, et de jour en jour ses leçons lui devenaient plus odieuses. Il ne les négligeait pas encore, mais il y allait avec désespoir, ne cessant de se plaindre du sort qui ravalait un génie tel que le sien au