Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/255

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l’histoire de Ludovico doit être pour vous un bon exemple, une utile leçon, et un encouragement à vous bien conduire. Si vous êtes riches, heureux ; entourés d’amis et dans une brillante fortune, pensez combien de pauvres jeunes gens doués peut-être de plus de talens que vous, et de sentimens aussi élevés, aussi délicats que les vôtres, languissent dans la pauvreté, mangent un pain et dur et grossier, humecté par leurs larmes, ou sont près de succomber à un travail au-dessus de leurs forces. Pensez aux mauvais jours du pauvre Ludovico, et cherchez à soulager la misère qui sera peut-être un jour votre partage ; car si le pauvre peut s’enrichir, on a des exemples aussi que le riche peut devenir pauvre. Mais lors même que cela n’arriverait pas, joignez à toutes vos jouissances la plus douce de toutes, celle de consoler l’affligé, de relever le malheureux.