Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/44

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bité la province, et de ce que son tableau avait été mal placé. À présent à l’abri de ces deux inconvéniens, il était indubitable qu’il allait s’enrichir en peu de temps.

Agnès était moins confiante ; elle voyait son mari perdu dans l’immensité d’une capitale, sans aucune connaissance, sans avis pour le diriger, sans patron pour l’encourager, sans avoir même une peinture à montrer ; sans aucun objet matériel pour en faire d’autres, et presque sans argent pour se les procurer. Dans son accès de dépit conte la peinture, il avait tout vendu, et presque pour rien, et il fallait se repourvoir de tout dans une ville où tout se vend au poids de l’or. Plusieurs petits tableaux finis, d’autres prêts à l’être, et dont la vente lui aurait donné le temps d’en faire de nouveaux : tout avait été sacrifié à son