Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/99

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patience ; nous vivrons de pain et d’eau, rien que de cela ; tout le reste de notre gain sera pour eux ; je le leur porterai à mesure ; et nous viendrons ainsi à bout de payer tout ce que nous devons jusqu’à une obole, pourvu qu’on nous donne du temps. J’en suis sûr, nous paierons tout.

Belles paroles, beau projet ! dit Sinister en levant les épaules. Pendant que votre mère et votre sœur tireront l’aiguille pour deux pences, et que vous dessinerez pour un schilling, vous aurez la satisfaction de voir votre père pincé quelque jour ; car je le connais, il ne sera pas long-temps sans s’exposer à tout pour revoir sa femme et ses enfans. Eh bien ! à la bonne heure ! cela ne sera pas long. Il est déjà si exténué ; il succombera bientôt au mauvais air des prisons, et alors toutes ses dettes seront payées. Peut-être avez-vous