Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/119

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ties permit d’appliquer celles qui avoient le messie, ou le libérateur d’Israël, pour objet, à tout homme singulier, à tout enthousiaste, ou prophéte, qui parut à Jérusalem, ou en Judée. Les chrétiens, dont l’esprit est échauffé de l’idée de leur Christ, ont cru le voir par-tout, et l’ont distinctement apperçu dans les passages les plus obscurs de l’ancien testament. à force d’allégories, de subtilités, de commentaires, d’interprêtations for-

    querelles avec ses Souverains, & qui fut obligé de se soustraire, par la fuite, à de justes châtimens. Jérémie nous fait entendre lui-même qu’il étoit un traître, qui s’entendoit avec les Assyriens contre la patrie assiégée : il ne paroît occupé que du sois d’ôter à ses concitoyens le courage & la volonté de se défendre ; il achète un champ de ses parens, dans le tems même où il annonce à ses compatriotes qu’ils vont être dispersés & menés en captivité. Le Roi d’Assyrie recommande ce prophéte à son général Nabuzardan, & lui dit d’avoir grand soin de lui. Voyez Jérémie.