Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/125

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& le fanatisme, les deux passions les plus fortes chez les hommes, aient si souvent fait affronter la mort à ceux qu’elles ont enivrés des espérances qu’elles donnent ? D’ailleurs, si le christianisme a ses martyrs, dont il se glorifie, le judaïsme n’a-t-il pas les siens ? Les juifs infortunés, que l’inquisition condamne aux flammes, ne sont-ils pas des martyrs de leur religion, dont la constance prouve autant en sa faveur, que celle des martyrs chrétiens peut prouver en faveur du christianisme ? Si les martyrs prouvoient la vérité d’une religion, il n’est point de religion, ni de secte, qui ne pût être regardée comme véritable.

Enfin, parmi le nombre, peut-être exagéré, des martyrs dont le christianisme se fait honneur, il en est plusieurs qui furent plûtôt les victimes d’un zéle inconsidéré, d’une humeur turbulente, d’un esprit séditieux, que d’un esprit religieux. L’é-