Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/128

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gypte. Mais un grand nombre de sages du paganisme, sans le secours de la révélation judaïque, n’ont-ils pas découvert un dieu suprême, maître de tous les autres dieux ? D’ailleurs, le destin, auquel tous les autres dieux du paganisme étoient subordonnés, n’étoit-il pas un dieu unique, dont la nature entiere subissoit la loi souveraine ? Quant aux traits, sous lesquels Moïse a peint sa divinité, ni les juifs, ni les chrétiens, n’ont point droit de s’en glorifier. Nous ne voyons en lui qu’un despote bizarre, colere, rempli de cruauté, d’injustice, de partialité, de malignité, dont la conduite doit jetter tout homme, qui le médite, dans la plus affreuse perpléxité. Que sera-ce, si l’on vient à lui joindre des attributs inconcevables, que la théologie chrétienne s’efforce de lui attribuer ? Est-ce connoître la divinité, que de dire que c’est un esprit, un être immatériel, qui ne ressemble à rien