Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/158

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qui se vante de détester l’idolâtrie[1].

Dans les cérémonies puériles, auxquelles l’enthousiasme des chrétiens attache le plus grand prix, l’on ne peut s’empêcher de voir des vestiges

  1. Les Brames de l’Indostan distribuent du ris dans leurs pagodes : cette distribution se nomme Prajadam ou Eucharistie. Les Méxiquains croyoient une sorte de transsubstantiation. Le P. Acosta en fait mention, I. V. chap. 24. de ses voyages. Ainsi, les Catholiques Romains ne sont pas les seuls, qui aient donné dans cette extravagance. Cicéron croyoit l’esprit humain incapable de pousser le délire jusqu’à manger son Dieu. V. de Divinatione, lib. II. Les Protestans ont eu assez de courage pour rejetter ce mystère, quoiqu’il soit peut-être le plus formellement établi par Jésus-Christ, qui dit positivement : Prenez, & manger ; car ceci est mon corps. Averroës disoit : Anima mea fit cum Philosophis, non verò cum Christianis, gente Itolidifinâ, qui Deum faciunt & comedunt. Les Péruviens avoient une pâque, dans laquelle on immoloit un agneau, dont on mêloit le sang avec de la farine, pour le distribuer au peuple. V. Alnectana quaest. lib. II. cap. 20. §.5.