Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

En effet, un amour sincére, pour la divinité, doit être accompagné de zèle ; un vrai chrétien doit s’irriter, quand il voit offenser son dieu ; il doit s’armer d’une juste et sainte cruauté, pour réprimer les coupables ; il doit avoir un desir ardent de faire régner la religion. C’est ce zèle, dérivé de l’amour divin, qui est la source des persécutions et des fureurs, dont le christianisme s’est tant de fois rendu coupable ; c’est ce zèle, qui fait des bourreaux, ainsi que des martyrs ; c’est ce zèle, qui fait que l’intolérant arrache la foudre des mains du très-haut, sous prétexte de venger ses injures ; c’est ce zèle, qui fait que les membres d’une même famille, les citoyens d’un même état se détestent, se tourmentent pour des opinions, et souvent

    teurs bien aimables. Sous un Dieu triste, il faut être triste comme lui. Les Docteurs Chrétiens ont très-judicieusement observé, que J.C. a pleuré, mais n’a jamais ri.