voient former une société, non seulement pour jouir de plaisirs passagers, mais encore pour s’aider à supporter les amertumes de la vie, pour élever des enfans, pour en faire des citoyens, pour trouver en eux des supports de leur vieillesse. En donnant à l’homme des forces supérieures à celles de sa compagne, la nature voulut qu’il travaillât à faire subsister sa famille ; en donnant à cette compagne des organes plus foibles, elle l’a destinée à des travaux moins pénibles, mais non moins nécessaires ; en lui donnant une ame plus sensible et plus douce, elle voulut qu’un sentiment tendre l’attachât plus particulierement à ses foibles enfans. Voilà les liens heureux que le christianisme voudroit empêcher de se former[1] ; voilà les vues qu’il s’efforce
- ↑ Il est évident, que, dans la religion chrétienne, le mariage est regardé comme un état d’imperfection. Cela vient peut-être de ce que Jésus-Christ étoit de la secte des Esséniens, qui,