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Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/248

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entre le monarque céleste et ses sujets, ces prêtres furent regardés comme des courtisans en crédit, comme des ministres chargés d’exercer la puissance en son nom, comme des favoris auxquels la divinité ne pouvoit rien refuser. Ainsi, les ministres du très-haut devinrent les maîtres absolus du sort des chrétiens ; ils s’emparerent, pour la vie, des esclaves que la crainte et les préjugés leur soumirent ; ils se les attacherent, et se rendirent nécessaires à eux, par une foule de pratiques et de devoirs aussi puériles que bizarres, qu’ils eurent soin de leur faire regarder comme indispensablement nécessaires au salut. Ils leur firent, de l’omission de ces devoirs, des crimes bien plus graves, que de la violation manifeste des régles de la morale et de la raison.

Ne soyons donc point étonnés, si dans les sectes les plus chrétiennes, c’est-à-dire, les plus superstitieuses,