Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/285

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mes désintéressées qu’ils enseignoient aux autres.

Tant que le christianisme demeura dans l’abjection, et fut persécuté, ses évêques et ses prêtres, en discorde, combattirent sourdement, et leurs querelles n’éclaterent point au-dehors ; mais lorsque Constantin voulut se fortifier des secours d’un parti devenu très-nombreux, et à qui son obscurité avoit permis de s’étendre, tout changea de face dans l’église ; les chefs des chrétiens, séduits par l’autorité, et devenus courtisans, se combattirent ouvertement : ils engagerent les souverains dans leurs querelles ; ils persécuterent leurs rivaux, et peu-à-peu comblés d’honneurs et de richesses, on ne reconnut plus en eux les successeurs de ces pauvres apôtres, ou messagers, que Jésus avoit envoyés pour prêcher sa doctrine ; ils devinrent des princes, qui, soutenus par les armes de l’opinion, furent en état de