Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/296

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se persécutent ; & que celles, qui en ont le pouvoir, font sentir à leurs rivales les cruautés les plus étudiées, et les fureurs les plus contraires au repos des sociétés ? Car, ne nous y trompons point, le christianisme, peu content de violenter les hommes, pour les soumettre extérieurement à son culte, a inventé l’art de tyranniser la pensée, et de tourmenter les consciences ; art inconnu à toutes les superstitions payennes. Le zèle des ministres de l’église ne se borne point à l’extérieur, ils fouillent jusque dans les replis du cœur ; ils violent insolemment son sanctuaire impénétrable ; ils justifient leurs sacriléges et leurs ingénieuses cruautés, par le grand intérêt qu’ils prennent au salut des ames.

Tels sont les effets qui résultent nécessairement des principes d’une religion, qui croit que l’erreur est un crime digne de la colere de son dieu. C’est en conséquence de ces idées, que