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point aſſez ſoumis à leurs propres volontés. L’hiſtoire des juifs ne nous montre, dans tous ſes périodes, que des rois aveuglément ſoumis au ſacerdoce, ou perpétuellement en guerre avec lui, & forcés de périr ſous ſes coups.

La ſuperſtition féroce, ou ridicule, du peuple juif, le rendit l’ennemi né du genre humain, & en fit l’objet de ſon indignation et de ſes mépris : toujours il fut rebelle, & toujours il fut maltraité par les conquérans de ſa chétive contrée. Eſclave tour-à-tour des Égyptiens, des Babyloniens, et des Grecs, il éprouva ſans ceſſe les traitemens les plus durs et les mieux mérités ; ſouvent infidèle à ſon Dieu, dont la cruauté, ainſi que la tyrannie de ſes prêtres le dégoutèrent fréquemment, il ne fut jamais ſoumis à ſes Princes ; ceux-ci l’écraſèrent inutilement ſous un ſceptre de fer, ja- mais ils ne parvinrent à en faire un