Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/95

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ne fait que le confondre, et le plonger dans une mer d’incertitudes.

Tels sont les effets de cette révélation, qui sert de base au christianisme, et de la réalité de laquelle il n’est pas permis de douter. Dieu, nous dit-on, a parlé aux hommes ; mais quand a-t-il parlé ? Il a parlé, il y a des milliers d’années, à des hommes choisis, qu’il a rendus ses organes ; mais comment s’assurer s’il est vrai que ce dieu ait parlé, sinon en s’en rapportant au témoignage de ceux mêmes qui disent avoir reçu ses ordres ? Ces interprêtes des volontés divines sont donc des hommes ; mais des hommes ne sont-ils pas sujets à se tromper eux-mêmes, et à tromper les autres ? Comment donc connoître si l’on peut s’en fier aux témoignages que ces organes du ciel se rendent à eux-mêmes ? Comment savoir s’ils n’ont point été les dupes d’une imagination trop vive, ou de quelqu’illusion ? Comment dé-