Toi, le fils des libres aïeux !
Quoi ! Lorsque ton pays ressuscité se lave
Dans un sang odieux,
Tu ris avec une fille de joie,
La servante des Turcs, le jouet et la proie
Du plus méprisable d’entre eux !
Quoi ! le blasphème d’un indigne amour, tu l’oses,
Ô cœur faible, esprit vain,
Au pied de cette croix où fleurirent les roses
Du sang divin !
Prends garde ! Aux cieux vengeurs la foudre gronde et tonne ;
Ta mère te maudit ; ton peuple t’abandonne ;
Héléna meurt en son printemps…
Entends ma voix, entends
La voix du Roi Sauveur qui châtie et pardonne !
Il n’est pas de pardon pour moi !
Les pleurs du repentir rachètent l’Enfer même !
Je ne puis pas me repentir !
Pourquoi ?
Parce que j’aime !
Oui, j’aime d’un amour plus fort que le trépas !
Oui, cette femme, c’est ma vie et ma folie !
Hélas ! J’ai compris dans ses bras