Page:Homère - Odyssée, traduction Leconte de Lisle, 1893.djvu/437

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des Muses et de l’Archer Apollon ; mais les Rois viennent de Zeus. Et il est heureux celui que les Muses aiment ! Une voix suave coule de sa bouche.

Salut, enfants de Zeus ! Donnez l’honneur à mon chant, et je me souviendrai de vous et des autres chants.


HYMNE XXIV.

À Dionysos.

Je commence par chanter Dionysos couronné de lierre, bruyant, glorieux fils de Zeus et de l’illustre Sémélè, et que nourrissaient les Nymphes aux beaux cheveux, l’ayant reçu du Père-Roi, dans leur sein. Et elles le nourrirent avec tendresse dans les vallées de Nysè, et il grandit, par la volonté de son père, dans un antre odorant, et il était au nombre des Immortels.

Mais les Déesses l’ayant élevé pour être très loué, alors il parcourut les solitudes boisées, couronné de lierre et de laurier. Et les Nymphes l’accompagnaient, et il les conduisait, et le bruit de leurs pieds enveloppait l’immense forêt.

Et je te salue ainsi, ô Dionysos riche en raisins ! Donne-nous de recommencer les Heures, pleins de joie, et d’arriver par celles-ci à de nombreuses années !